
Un peu d’histoire : la cannelle
L’utilisation de la cannelle comme épice remonté à 3000 avant J.C. : l’arbre tropical est donc l’une des épices les plus anciennes au monde. L’écorce du cannelier de Chine, en Chine du sud, ou cannelier de Ceylan au Sri Lanka est commercialisée depuis des millénaires. Au temps de David et Salomon, en 1600 avant J.C., elle était connue en Judée non seulement en tant qu’épice mais on la faisait également brûler dans diverses cérémonies de culte. On mentionne aussi déjà la cannelle dans la Bible, lorsque Moïse, sur l’ordre de Dieu, doit utiliser l’épice pour fabriquer une huile d’onction. Le célèbre médecin de la Rome antique, Hippocrate, vantait les vertus thérapeutiques de la cannelle. L’empereur Vespasien dédiait aux dieux des couronnes de cannelle dorées. En un mot : la cannelle a depuis toujours un rôle prépondérant en tant qu’épice, médicament, parfum et encens.
La route commerciale de l’épice convoitée prenait la Mer Rouge vers Alexandrie. Dans la métropole égyptienne, les marchands racontaient des récits d’aventures et dissimulaient l’origine de la cannelle afin de ne pas menacer leur commerce : c’est ainsi que les canneliers étaient volés des nids des « oiseaux cannelle » ou supposés avoir été pêchés avec de gros filets à la source du Nil.
Au 9e siècle, la cannelle atteignit enfin l’Europe centrale – et resta pendant longtemps réservée aux riches. L’anecdote relative au marchand d’Augsburg Anton Fugger qui aurait brûlé la reconnaissance de dettes de l’empereur Charles Quint sous ses yeux, dans un feu de précieux bâtons de cannelle afin de prouver sa richesse, donne une bonne indication sur la valeur de l’épice. De nombreux conflits concernant Ceylan, la colonie productrice de cannelle, s’en suivirent. Et c’est seulement lorsqu’en 1853 les Anglais levèrent les droits élevés à l’importation afin de rester compétitifs vis-à-vis des nouvelles plantations de cannelle des Hollandais en Indonésie, que la cannelle devint abordable pour la majorité de la population. Le triomphe de son arôme aux multiples facettes dans la cuisine sucrée mais aussi les plats salés et bien sûr le vin chaud, était alors assuré.
Ingrédients pour 6 personnes
- 1 rôti de veau de 1,2 kg dans la noix
- 6 poires
- 60 g de beurre
- 3 petits bâtons de cannelle
- 4 étoiles de badiane
- 6 clous de girofle
- 1 cuillère à café de coriandre en poudre
- 1/2 cuillère à café de gingembre en poudre
- Sel et poivre
La recette
Préchauffer le four à 240°C.
Laver les poires, les couper en quatre dans la longueur.
Retirer les cœurs et réserver.
Déposer le rôti dans un plat à four.
Saler et poivrer légèrement.
Saupoudrer de gingembre et de coriandre.
Parsemer de girofle.
Tartiner le rôti de la moitié du beurre.
Ajouter un verre d’eau froide au fond du plat.
Enfourner pour 30 minutes.
Arroser régulièrement le rôti avec le jus en cours de cuisson.
Sortir le rôti au bout de 30 minutes.
Le retourner et disposer autour ls quartiers de poires parsemés du reste du beurre coupé en dés.
Saler et poivrer.
Disposer les bâtons de cannelle et les étoiles de badiane.
Baisser la température du four à 180°C.
Poursuivre la cuisson 1 heure en arrosant régulièrement les poires et le rôti.
Bon appétit !
Une recette de Best Of Gourmand
Votre commentaire